Avenue Van Gogh, 13460 Les Saintes Maries de la Mer, France
200gardians et 1000 chevaux sur la plage des Saintes Maries. 1000 chevaux, 200 gardians et des milliers de passionnés seront rassemblés les 11 et 12 novembre 2022 sur la plage des Saintes Maries de la Mer pour l’un des plus grands festivals d’abrivado du sud de la France. Une rencontre unique entre la Camargue, les chevaux, les taureaux
FESTIVALD'ABRIVADO. Ce Festival est une rencontre unique, à la gloire des chevaux et des passionnés de bouvine . Chaque année, pour le 11 novembre, le Festival d’abrivado regroupe plus de 200 gardians et 1000 chevaux venus de toute la Provence pour participer à ce Festival sur les plages des Saintes Maries exceptionnellement ouvertes aux cavaliers et à leur montures ce
FESTIVALD'ABRIVADO. Recommandé. Manifestation – Evénement Saintes-Maries-De-La-Mer: Fête traditionnelle – Folklore – Kermesse. De la plage Est aux arènes des Saintes Maries - 13460 - Saintes-Maries-De-La-Mer - France. Une rencontre unique à la gloire des chevaux et des passionnés de culture
Lesvisites proposent une immersion dans le quotidien des hommes et des femmes qui travaillent sur les bouchots de la Baie de Saint Brieuc. Depuis la cale de Jospinet, des professionnels de la mer attendent les visiteurs pour une découverte insolite en famille ! Pour tout savoir du métier de mytiliculteur et découvrir les secrets de la Baie de Saint Brieuc, nous embarquons à bord d’une
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Le premier réunit chaque année plusieurs dizaines de milliers de gens du voyage venus rendre hommage à leur sainte patronne, Sara la fête votive est organisée au mois de juin avec des jeunes vêtus de costumes folkloriques dansant dans les rues et des spectacles de tauromachie Feria du cheval prend place autour du 14 juillet, avec notamment des concerts de musique gitane, et des spectacles équestres inspirés de la tradition 11 novembre, le festival d'Abrivado dévoile sur la plage plusieurs centaines de gardians montrant leur adresse en dans la tradition camarguaise, les Saintes-Maries-de-la-Mer proposent de grandes festivités à l'époque de Noël, comme un abrivado aux flambeaux, un lâcher de taureaux dans la Nocturnes du VendrediDu 24 juin au 16 septembre 2022Av de la République, Parvis de La MairieMarché de Créateurs et d'artisans de Pin FourcatLe 28 août 2022Hameau de Pin Fourcat• A 9h30 Petit déjeuner offert par le COFS à Pin Fourcat - • A 12h00 Abrivado Manade Aubanel - • A 13h00 Repas servi au café Pizzéria – Restaurant de Pin-Fourcat 27 € par personne sur réservation jusqu'au 22 août au Menu salade verte, Gardiane de taureau, fromage et fruits de saison. Une bouteille de vin pour 4 personnesLe Marché Provençal par Provence PrestigeDu 2 au 4 septembre 2022Place des GitansSur la Place des Gitans, près de 40 exposants seront présents dans les domaines de la Gastronomie, la Mode & Beauté, la Maison & Décoration ainsi que la Culture & Loisirs. - Grâce à ses artisans, fabricants et producteurs régionaux réunis, c'est bien le savoir-faire et les traditions locales qui seront à l'honneur durant 3 jours, autour de ces 4 principaux secteurs d'activités. Près de 50% de ces artisans mettront en valeur la Gastronomie de notre territoire. - Une magnifique occasion de faire rayonner toute la richesse de la Provence et de la Estrambord -Le 10 septembre 2022Arènes, Av Van Gogh, Comité d'organisation des fêtes saintoises COFSProgramme à venirChampionnat de France de BarbecueDu 10 au 11 septembre 2022Place des GitansLes amateurs de BBQ doivent confronter leurs recettes et leur science de la cuisson pour convoiter l'un des 6 grands prix délivrés taureau de Camargue, boeuf, porc, agneau, poulet et légumes. - Le salon du Barbecue et des loisirs de plein air où les visiteurs pourront découvrir, tester, goûter les produits et matériels proposés par les exposants. - Une barbecue party où des restaurateurs, rôtisseurs, spécialistes de la cuisine au feu proposeront au public, leurs créations et leurs préparations. - Des animations permanentes, pour tous les publics et tous les âges, afin de faire souffler un grand air de fête en Camargue !Vide Commodes du Groupe Marquis BaroncelliLe 18 septembre 2022Av Relais CulturelEn vente Costumes, dentelle, ombrelles, fichus, bijoux, broderies, boutis, tissus, soies, rubans d'arlésiennes, petite mercerieFête du ChevalLe 25 septembre 2022Comité d'organisation des fêtes saintoises COFS, Rues du villageProgramme détaillé à venir…Pèlerinage d'OctobreDu 15 au 16 octobre 2022Eglise des Stes Maries de la mer, Place De l'EglisePèlerinage d'octobre - Samedi 15 - • 15h30 Cérémonie de la descente des Châsses dans l'église - • 21h00 Adoration / veillée de prière - Dimanche 16 - • 10h30 Messe solennelle - • 11h00 Procession et Bénédiction à la Mer avec la barque - • 15h30 Cérémonie de la remontée des Châsses dans l'égliseFête de la MaintenanceLe 26 octobre 2022Arènes, Comité d'organisation des fêtes saintoises COFSProgramme à venirGrand Raid de CamargueLe 29 octobre 2022A 07h00, Départ de Salin de Giraud, Digue à la Mer, passage par le complexe sportif, puis arrivée au bouvau d'Aubanel – route de Cacharel - aux Saintes Maries. - A 11h00, départ du Bouvau d'aubanel – route Cacharel – avec une étape la Manade Raynaud au lieu-dit Grand Radeau Marathon de Camargue » - 42 km - Saintes-Maries-de-la-Mer / Aigues-Mortes - A 13h30, Départ de la Manade Raynaud au Grand Radeau pour Aigues-Mortes Challenge Gardois des TrailsÉvènements autour de Saintes-Maries-de-la-MerTous les évènements en FranceDestinationUn hôtelUne location de vacancesUne chambre d'hôtesUn campingUne activité de loisirsUn restaurantUne voiture de locationUn billet d'avion
Saintes-Maries-de-la-Mer Vue aérienne des Saintes-Maries-de-la-Mer. Blason Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Département Bouches-du-Rhône Arrondissement Arles Intercommunalité Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette Maire Mandat Christelle Aillet 2021-2026 Code postal 13460 Code commune 13096 Démographie Gentilé Saintois Populationmunicipale 2 144 hab. 2019 Densité 5,7 hab./km2 Géographie Coordonnées 43° 27′ 10″ nord, 4° 25′ 43″ est Altitude 4 mMin. 0 mMax. 6 m Superficie 374,61 km2 Unité urbaine Commune rurale Aire d'attraction Commune hors attraction des villes Élections Départementales Canton d'Arles Législatives Seizième circonscription Localisation Géolocalisation sur la carte Provence-Alpes-Côte d'Azur Saintes-Maries-de-la-Mer Géolocalisation sur la carte Bouches-du-Rhône Saintes-Maries-de-la-Mer Géolocalisation sur la carte France Saintes-Maries-de-la-Mer Géolocalisation sur la carte France Saintes-Maries-de-la-Mer Liens Site web Saintes-Maries-de-la-Mer ou Les Saintes-Maries-de-la-Mer est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Capitale de la Camargue, elle est également un lieu de pèlerinage et une station balnéaire de Provence. Construite autour de son église des XIe et XIIe siècles et longtemps enserrée dans une enceinte, la commune conserve encore aujourd'hui trace de ce passé historique dans la configuration de ses ruelles souvent étroites. Ses habitants sont appelés les Saintois. Géographie Localisation La commune est située dans le sud de la France, sur la côte méditerranéenne, en Camargue, à environ un kilomètre à l'est de l'embouchure du Petit-Rhône, où elle s'étend sur les deux rives, et à 30 kilomètres à vol d'oiseau au sud-ouest d'Arles[1]. Géologie et relief La superficie de la commune est de 37 461 hectares ; son altitude varie entre 0 et 6 mètres[2]. Très étendue, c'est la troisième commune de France métropolitaine après Arles, sa voisine[2], et Val-Cenis Savoie. Elle comprend essentiellement des terres alluviales et des marais. Les terres agricoles sont situées à l'ouest de la commune, le long du petit-Rhône et les marais à l'est où se trouve l'étang du Vaccarès. Voies de communication et transports Elle est reliée à la ville d'Arles, distante de 38 km, par la RD 570 et à la petite Camargue vers Aigues-Mortes et Montpellier par le bac du Sauvage, le pont de Sylvéréal et le pont de Saint-Gilles. Une piste permet d'accéder au phare de la Gachole puis à ceux de Beauduc et de Faraman. Il n'y a plus de desserte ferroviaire depuis la disparition des Chemins de fer de Camargue, mais une ligne d'autocars publics permet d'accéder tous les jours à Arles[3]. Urbanisme Typologie Saintes-Maries-de-la-Mer est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait, en effet, partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saintes-Maries-de-la-Mer, une unité urbaine monocommunale[7] de 2 330 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11]. La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du 3 janvier 1986, dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14]. Occupation des sols Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 CLC. Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover CLC. Occupation des sols en 2018 Type d’occupation Pourcentage Superficie en hectares Tissu urbain discontinu 0,4 % 146 Équipements sportifs et de loisirs 0,1 % 33 Terres arables hors périmètres d'irrigation 0,8 % 307 Rizières 6,8 % 2517 Vignobles 0,1 % 47 Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,2 % 69 Systèmes culturaux et parcellaires complexes 5,0 % 1846 Forêts de conifères 0,4 % 150 Pelouses et pâturages naturels 0,7 % 268 Forêt et végétation arbustive en mutation 0,1 % 39 Plages, dunes et sable 2,6 % 984 Marais maritimes 34,3 % 12790 Cours et voies d'eau 1,0 % 396 Plans d'eau 0,2 % 76 Lagunes littorales 46,7 % 17407 Mers et océans 0,4 % 165 Source Corine Land Cover[15] L'occupation des sols simplifiée de la commune en 2018 est la suivante eaux maritimes 47,2 %, zones humides côtières 34,3 %, terres arables 7,6 %, zones agricoles hétérogènes 5,0 %, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation 2,6 %, eaux intérieures 1,3 %, végétation arbustive et/ou herbacée 0,8 %, zones urbanisées 0,4 %, forêts 0,4 %, prairies 0,2 %, cultures permanentes 0,1 %, espaces verts artificialisés 0,1 %. Elle met en évidence l'importance des zones humides côtières étang de Vaccares et des eaux maritimes ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. Les terres agricoles, qui occupent 12,9 % de la surface communale, sont consacrées principalement à la culture du riz. Toponymie En occitan provençal, le nom de la commune est Lei Santas / Lei Santei Marias de la Mar selon la norme classique ou Li Santo / Li Sànti Marìo de la Mar selon la norme mistralienne, en occitan médiéval La Vila de la Mar / Nòstra Dòna de la Mar. La prononciation locale est /li ˈsaŋtɔ/. Histoire Antiquité La première mention explicite du village qui soit connue date du IVe siècle. Elle nous vient du poète et géographe Avienus, qui au IVe siècle, signalant plusieurs peuplades dans la région, cite oppidum priscum Ra, que le grand historien des Gaules Camille Jullian place à l'endroit de l'actuelle commune. Oppidum signifiant forteresse et priscum ancienne, ce serait donc l'ancienne forteresse Ra ». Aviennus y voyait le nom égyptien d'une île consacrée à Râ, le dieu du Soleil et père de tous les dieux. Mais, cet oppidum priscum traduit probablement le plus ancien mot gaulois rātis forteresse » voir Ratisbonne et Île de Ré. Moyen Âge En 513, le pape Symmaque donne à Césaire le droit de porter le pallium et fait de lui son représentant en Gaule. À cette époque, l'évêque d'Arles évangélise les campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en transformant si nécessaire d'anciens lieux cultuels en édifices chrétiens. À cette époque où se développe le culte marial, il crée ainsi un monastère de femmes ou une église aux Saintes, ce qui constitue un argument en faveur de la présence d'un temple païen plus ancien en ces lieux. On ne dispose pas de la date exacte de la naissance de cette nouvelle appellation, mais l'on sait que saint Césaire d'Arles a légué par testament, à sa mort en 542, Sancta Maria de Ratis à son monastère. Le village devint donc Saintes Maries de la Barque ou Saintes Maries de Ratis, aussi nommé parfois Notre-Dame de la Barque ou Notre-Dame de Ratis. Pendant l'hiver 859-860, resté comme le plus rude du IXe siècle, les Vikings hivernent en Camargue et selon toute vraisemblance, aux Saintes, avant d'entreprendre leur razzia dans la basse vallée du Rhône jusqu'à Valence où ils sont arrêtés par Girart de Roussillon. En septembre 869, les Sarrasins surprennent lors d'un raid en Camargue, l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense de la région. L'évêque, fait prisonnier, est échangé contre des armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les Arlésiens ne récupèrent que son cadavre, habillé et mis sur un siège par les Sarrasins au moment de la remise de rançon qui se tient probablement sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, à l'embouchure du Rhône de Saint-Ferréol, bras encore actif à cette époque. L'église telle qu'elle se dresse aujourd'hui date des XIe et XIIe siècles, les deux dernières travées ayant toutefois été refaites en partie partie supérieure des murs et toit au milieu du XVIIIe siècle. Le clocher a subi de son côté de nombreuses réfections, l'état actuel datant de 1901. C'est environ au XIIe siècle que ce nom se transformera en Notre-Dame-de-la-Mer. En 1448, sous l'impulsion du roi René, a lieu l'invention des reliques des saintes Maries Jacobé et Salomé. L'archevêque d'Arles, Louis Aleman n'assiste pas à cet événement, car il est excommunié depuis 1440 à la suite du concile de Bâle ; en son absence, l'autorité papale est représentée par son légat, Pierre de Foix, l'archevêque d'Aix Robert Damiani et l'évêque de Marseille Nicolas de Brancas. Les comptes rendus de l'époque signalent une église primitive à l'intérieur de la nef actuelle. Pour certains, ce bâtiment pourrait correspondre à une chapelle mérovingienne du VIe siècle. Les temps modernes Une ruelle photo de mai 2005. La peste de 1720, qui tue la moitié de la population marseillaise et le tiers de celle d'Arles, a épargné, contrairement à celle de 1348, la communauté des Saintes qui s'oppose avec véhémence à l'accueil de réfugiés arlésiens. À la Révolution, le culte est suspendu entre 1794 et 1797. Les créneaux de l'église sont démolis et leurs pierres vendues ; ils seront rénovés en 1873. En 1838, le village prend le nom des Saintes-Maries-de-la-Mer » et, peu après, le pèlerinage des Gitans est mentionné pour la première fois au mois de mai, ils viennent de toute l'Europe honorer ici leur sainte patronne, Sara, la Vierge noire. Au début du mois de juin 1888, Vincent van Gogh, qui vient d'arriver en Provence, fait un court séjour de cinq jours aux Saintes. Il y dessine et peint notamment les barques en mer et sur la plage, le village vu des dunes côtières et quelques cabanes couvertes de sagne. Peu de temps après au mois d'août 1892, est inaugurée la ligne Arles - les Saintes, de la compagnie des Chemins de fer de Camargue, appelée le petit train ». La ligne, devenue non rentable à la suite du développement de l'automobile, ferme en octobre 1953. En 1899, le Marquis de Baroncelli s'installe aux Saintes sur la petite route du Sauvage, au mas de l'Amarée ; il s’attelle avec d’autres à la reconquête de la pure race Camargue, tout comme il participe activement à la codification de la course camarguaise naissante. En juillet 1909, il crée la Nacioun gardiano Nation gardiane, association qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises. Dès la fin du XIXe siècle, mais surtout après la Première Guerre mondiale, le village reçoit la visite d'artistes et d'écrivains Yvan Pranishnikoff en 1899, Hemingway en 1920, et plus tard celle des peintres Picasso et Brayer dans les années 1950. De nombreux films y sont tournés, comme Crin-Blanc en 1952 et D'où viens-tu Johnny ?, en 1963. De même, la séquence d'ouverture du film, Le Professionnel, 1981 située en Afrique a été tournée sur le territoire du Grand Radeau aux Saintes-Maries-de-la-Mer. En 1975, Bob Dylan passe quelques jours dans la cité lors du pèlerinage du mois de mai. En 1948, Mgr Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, célèbre aux Saintes le cinq centième anniversaire de l'invention des reliques. Depuis 1960, la cité vit principalement du tourisme dont le développement à compter des années 1980 se veut mieux maîtrisé. Toutefois, cette évolution marquée par un accroissement démographique, de 1 687 habitants en 1946 à environ 2 500 en 2005, entraîne de profonds changements au niveau socio-professionnel, avec la disparition des pêcheurs et des agriculteurs au bénéfice des commerçants et des retraités, ces derniers souvent étrangers à la région, sur le plan de l'urbanisme, avec le creusement d'un port et la création de nombreux lotissements comprenant un pourcentage important de résidences secondaires[16] et d'habitations de location. Ces changements se retrouvent notamment au niveau politique avec le basculement à droite d'une mairie longtemps détenue par les partis de gauche. Politique et administration Liste des maires Liste des maires successifs[17]' Période Identité Étiquette Qualité Les données manquantes sont à compléter. 1904 1906 Honoré Pioch ... ... 1906 1920 Joseph Espelly ... ... 1920 1921 Joannin Audibert ... ... 1921 1934 Esprit Pioch PCF ... 1934 1942 Joannin Audibert ... ... 1942 1944 Roger Laurent ... ... août 1944 septembre 1944 Marius Sellier ... ... septembre 1944 avril 1945 Georges Vendran ... ... avril 1945 1972 Roger Delagnes SFIO-PS Conseiller général 1945-1976Sénateur 1962-1974 1972 1995 Hubert Manaud PS Conseiller général 1979-1994 1995 2021 Roland Chassain UMP-LR Député 2002-2007Conseiller général 1994-2015 2021 2026 Christelle Aillet UMP-LR Jumelages Au 23 février 2014, Les Saintes-Maries-de-la-Mer sont jumelées avec[18] Population et société Démographie L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20]. En 2019, la commune comptait 2 144 habitants[Note 2], en diminution de 17,32 % par rapport à 2013 Bouches-du-Rhône +2,51 %, France hors Mayotte +2,17 %. Évolution de la population [ modifier ] 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1 0006447835305438379106691 013 Évolution de la population [ modifier ], suite 1 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1 0831 0001 0069519269181 1591 0251 446 Évolution de la population [ modifier ], suite 2 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1 5311 4391 4131 3521 5671 7231 5641 6872 207 Évolution de la population [ modifier ], suite 3 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2 1792 2442 1202 0452 2322 4792 3412 2942 593 Évolution de la population [ modifier ], suite 4 2018 2019 - - - - - - - 2 1572 144- Histogramme de l'évolution démographique Manifestations culturelles et festivités Chaque 24 mai, plus de 10 000 gens du voyage Yéniches, roms, manouches, gitans, sintis... affluent de toute l'Europe vers Saintes-Maries-de-la-Mer pour vénérer leur sainte Sara la noire ou Sara-la-Kali, et baptiser leurs enfants selon le rituel catholique[23]. En juin, le village accueille une Fête Votive, au cours de laquelle les jeunes et les "festaïres" du village animent les rues et places, vêtus aux couleurs de la Fête, se mesurant aux taureaux au cours d'abrivado, de bandido et de courses de taureaux improvisées[24]. Autour du 14 juillet, le village organise pendant trois jours une Feria du Cheval, qui présente des spectacles inspirés des piliers de l'identité camarguaise que sont le Cheval, le Taureau et la musique gitane[25]. Le 11 novembre, le Festival d’Abrivado regroupe plus de 200 gardians et 1000 chevaux venus de toute la Provence sur les plages des Saintes Maries exceptionnellement ouvertes aux cavaliers et à leurs montures ce jour-là[26]. Pendant les fêtes de fin d'année entre Noël et jour de l'An, le village présente un programme d'animations témoins de la tradition camarguaise. Ainsi, on peut assister à un Abrivado aux Flambeaux lâcher de taureaux emmenés par des gardians portant des flambeaux, que les visiteurs peuvent admirer à la tombée du jour. Chaque année a lieu aussi la Festo Vierginenco, qui est la cérémonie, pour les filles âgées de 16 ans, de passage du statut d'adolescente à celui de jeune femme[27]. Économie La commune vit essentiellement de l'agriculture, de l'élevage chevaux, taureaux camarguais et surtout du tourisme. Culture locale et patrimoine Lieux et monuments Eglise de Saintes-Maries-de-la-MerL'église fortifiée des XIe et XIIe siècles destinée à protéger les reliques des saintes mais aussi les Saintois en cas d'incursion des Sarrasins la chapelle haute forme un véritable donjon, entouré, à la base, d'un chemin de ronde et surmonté d'une plate-forme crénelée. Les pèlerinages des 24 - 25 mai et de fin octobre saintes Marie Jacobé et Salomé ; celui du 24 mai est aussi célébré pour la patronne des Gitans, la Vierge noire » sainte Sarah. Les deux premiers pèlerinages sont historiquement très anciens et évoquent une tradition chrétienne, celle du débarquement des premiers chrétiens sur le rivage de Camargue[28]. Celui des Gitans, plus récent, n'est pas mentionné avant le milieu du XXe siècle. Le musée des Saintes-Maries-de-la-Mer il présente une partie dédiée a la vie du marquis Folco de Baroncelli-Javon ainsi qu'une autre partie dédiée à l'archéologie maritime présentera les objets tirés des fouilles sous-marines effectuées au large de la commune à partir des années 1980, mais aussi des objets récupérés fortuitement dans les filets de pêche. Le château d'Avignon et son domaine. Les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer construites au début des années 1930. La ville est membre de l'Union des villes taurines françaises. Dans une région où la tauromachie est très ancrée depuis le XVIe siècle[29] et même selon certains chercheurs, depuis le XIIe siècle[30], les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer font partie des hauts lieux de tauromachie française. Elles proposent trois formes de course de taureaux la course camarguaise[31], la Corrida[32], et la corrida de rejón[33]. La Croix et Mas de Méjanes, mieux connu sous le vocable domaine Paul Ricard, sur les rives de l'étang de Vaccarès. La sculpture de Ben K, baptisée Camargue », érigée au centre du village, à l'occasion du passage au nouveau millénaire, est inaugurée par le maire Roland Chassain, le 1er janvier 2001. La mairie, construite dans les années 1930 et décorée par le peintre Marcel Dyf. Les marchés tous les lundis et vendredis sur la place de la mairie. La présence à proximité du village d'un plan d'eau spécialement aménagé pour les tentatives de record de vitesse en planche à voile. Les cabanes des Launes Une trentaine de cabanes de gardians se dressent, alignées face à la mer, entre le front de mer et l'étang des Launes, à l'ouest de l'agglomération. Apparues dans les années 1950 sur une bande de terre alors quasiment vierge, elles ont pour origine l'initiative prise par le maire de l'époque, Roger Delagnes, de créer, à l'entrée ouest du village, une zone réservée à la seule construction de cabanes camarguaises à couverture de sagne roseau des marais. Construites par des artisans cabaniers, ces cabanes semblent être sorties du même moule. Il s'agissait, pour la plupart d'entre elles, de résidences destinées à un séjour saisonnier, balnéaire, et, pour quelques-unes, de points de départ pour randonnées équestres. Immortalisées par de nombreuses cartes postales dans les années 1950 à 1970, elles constituent, outre un pan du passé récent des Saintes-Maries, une curiosité architecturale et urbanistique unique en son genre en Europe[34]. Saintes-Maries-de-la-Mer et le cinéma D'où viens-tu Johnny ? Crin-Blanc La Course du lièvre à travers les champs La moutarde me monte au nez Personnalités liées à la commune Vincent van Gogh, La mer aux Saintes-Maries, 1888, Musée d'État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou. Folco de Baroncelli-Javon, 1869-1943, écrivain, poète, manadier, mainteneur et rénovateur des traditions camarguaises, est enterré à l'emplacement de son mas du Simbèu, près de l'embouchure du Petit-Rhône, fondateur de la Nacioun gardiano. Ivan Petrovitch Pranishnikoff, peintre russe, mort et inhumé en 1909 aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Vincent van Gogh lors de son séjour aux Saintes-Maries-de-la-Mer, du 10 au 16 juin 1888, l'artiste peint trois tableaux et réalise onze dessins. Hermann-Paul, peintre français, mort et inhumé en 1940 aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Denys Colomb de Daunant, écrivain, poète, photographe et cinéaste connu pour être l'auteur et le coscénariste du film Crin-Blanc 1952 réalisé par Albert Lamorisse. Christian Chomel, raseteur, vit aux Saintes-Maries-de-la-Mer depuis 2002. Manitas de Plata venait toujours aux Saintes-Maries-de-la-Mer à l'occasion du pèlerinage. Héraldique Les armes peuvent se blasonner ainsi De gueules, à deux saintes affrontées, d'argent, tenant chacune une boite d'or et étant dans un navire, aussi d'or, sans voiles, sans rames, et sans timon, exposé dans une mer agitée d'azur, ondée d'argent. Notes et références Notes ↑ Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le 14 novembre 2020 en comité interministériel des ruralités. ↑ Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique 1er janvier 2019. Références ↑ Distance entre Saintes-Maries-de-la-Mer et Arles. ↑ a et b Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne]. ↑ PDF donnant les horaires des cars ainsi que d'autres informations. ↑ Zonage rural », sur consulté le 24 mars 2021. ↑ Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee consulté le 24 mars 2021. ↑ Comprendre la grille de densité », sur consulté le 24 mars 2021. ↑ Unité urbaine 2020 de Saintes-Maries-de-la-Mer », sur consulté le 24 mars 2021. ↑ Base des unités urbaines 2020 », sur 21 octobre 2020 consulté le 24 mars 2021. ↑ Vianney Costemalle, Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur 21 octobre 2020 consulté le 24 mars 2021. ↑ Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur 21 octobre 2020 consulté le 24 mars 2021. ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod Insee, En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur 21 octobre 2020 consulté le 24 mars 2021. ↑ Les communes soumises à la loi littoral. », sur 2021 consulté le 24 mars 2021. ↑ La loi littoral », sur consulté le 24 mars 2021. ↑ Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur consulté le 24 mars 2021. ↑ Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols métropole », sur CORINE Land Cover, 2018 consulté le 21 mai 2021. ↑ Source Insee, chiffres au 01/01/2006 Population municipale 2 341 Nombre de logements 2 924 Résidences secondaires 1 749 % résidences secondaires 59,83 % ↑ Site de l'association Francegenweb. ↑ Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères consulté le 23 février 2014. ↑ L'organisation du recensement, sur ↑ Calendrier départemental des recensements, sur ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales. ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019. ↑ GEO no 384, février 2011, p. 57. ↑ La Fête Votive ↑ La Féria du Cheval ↑ Le Festival d'abrivado ↑ La Festo Vierginenco ↑ Le débarquement des saintes Jacobé et Salomé avec sainte Madeleine, relève plus de la légende que de l'histoire. Toutefois, en ce qui concerne les pèlerinages, ils sont bien établis dès le XIVe siècle et existaient probablement dès la fin du XIIe siècle. ↑ Flanet et Veilletet 1986, p. 16. ↑ Maudet 2010, p. 171. ↑ course camarguaise aux Saintes. ↑ corrida formelle ↑ feria du cheval et du rejón. ↑ Christian Lassure, L'évolution de la cabane camarguaise au XXe siècle d'après des cartes postales et photos anciennes, IV - Cabanes du front de mer aux Saintes-Maries-de-la-Mer, site 26 janvier 2009. Voir aussi Bibliographie Esteban, L'été gitan en Camargue, Nîmes, Christian Lacour réimpr. 1997, 160 p. présentation en ligne Louis Borel, Histoire des Saintes-Maries de la Mer, éditions Errance, 2012. Jean Lamoureux, Les Saintes Maries de Provence. Leur vie et leur culte., éditions Belisane, 1999. Frédéric Simien, Camargue, fille du Rhône et de la mer, éditions Alan Sutton, 2010. Frédéric Simien, Saintes-Maries-de-la-Mer, éditions Alan Sutton, 2012. Frédéric Simien, Saintes-Maries-de-la-Mer, tome II, éditions Alan Sutton, 2013. Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, 2010, 512 p. ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne, Annexe CD-Rom 112 pages Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, 2010, 512 p. ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne Véronique Flanet dir. et Pierre Veilletet dir., Le Peuple du toro ouvrage collectif, Paris, Hermé, 1986, 190 p. ISBN 2-86665-034-4 Sophie Bergaglio, L'histoire du pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-mer, 2016, Éditions des Lilas ISBN 978-2-9537614-4-3 Articles connexes Histoire de la Camargue Pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer Saintes Maries Camargue Parc ornithologique de Pont-de-Gau Phare de la Gacholle Croix camarguaise Course camarguaise Race camarguaise cheval Viticulture en Camargue Arles Rhône Raz-de-marée des Saintes-Maries-de-la-Mer Van Gogh aux Saintes-Maries de la Mer Liens externes Site de la mairie Site de l'office de tourisme
Le plus dur souvent c'est de partir ! Une première nuit de bivouac glaciale, très négative près des cyprès et des champs de lavande, là où commence l'accent du Midi. Le voyage peut être parfois lourd à porter ! Le Mount Ventour tousse fort sous la neige. A la première heure du marché de Bédouin, je m'échappe par la route méridionale, 21 kilomètres de lacets, un saut de 1600 mètres à deux roues. Au-dessus des cèdres, des mélèzes, et des pins, les pierriers de lauze, les mousses et les lichens sont ensevelis sous les bordées de neige des dernières tourmentes. L'étoile d'Hermès veille encore sur moi ! Le soleil dégourdit mes doigts. Mistral, Bise noire ou tramontane provençale ne daigne pas aujourd'hui rugir dans la Vallée. Il m'autorise à poursuivre sur l'adret dénudé. La brutalité de ses bourrasques n'agacera pas les nerfs, ne fera pas saigner les lèvres, ou asséchera les yeux. Un cadeau d'heures pleines et délicieuses. Au chalet Reynard, altitude 1400 mètres, le sillage du bitume gris poudré par les frimas disparaît brusquement. Encore 6 kilomètres. Tout est blanc et givré, brille. Je pousse ma mécanique dans la draille ridée par les passages de la chenillette de l'armée. Ensemble nous patinons, nous mirons la cime tabulaire surélevée de l'observatoire ; solitaire, notre amer admire les étendues, Alpes, Cévennes, Méditerranée ! - Vous allez où ? - D'abord au Pont du Gard, puis en Camargue. - Allez à Beauduc ! au phare ! C'est un lieu magnifique ! Sa compagne acquiesce d'un hochement de tête. - Par contre, je ne sais pas si vous pourrez rouler sur les chemins de terre. Ils doivent être trempés avec ce temps. Nous n'avons pas le plaisir de nous pencher ensemble sur la carte routière pour repérer ce lieu exceptionnel. J'ai dû me convaincre à abandonner le vélo quelques centaines de mètres sous le sommet. Je me répète à haute voix plusieurs fois Beauduc pour être certain de l'avoir bien mémorisé. J'aime depuis toujours laisser conduire l'itinérance au gré du hasard, par les rencontres, et le bouche à oreille... Le couvre feu dans une heure sonne le temps du bivouac. Peu m'importe l'injonction nationale, c'est l'heure d'une nuit en hiver, traînante. Le temps imposé du repli sur soi, des pensées intérieures ressassées, trop sensibles une mauvaise solitude, celle qui chagrine l'âme vagabonde. Au bout d'un chemin cabossé en zigzag entre champs en labour et manades de petits taureaux, les cornes en forme de lyre et de chevaux à la robe gris clair, la tête grosse et carrée, je décide de m'arrêter. Ces animaux des steppes et les gardians ne galopent plus complices, les flancs nerveux et libres fouettés par les eaux salées du delta. Les gardians salariés ont tous disparu ici, les derniers bouviers cavaliers subsisteraient du côté de Sainte-Marie de la Mer. Le troupeau de taureaux reste immobile au pâturage pour faire de la graisse avant de partir bientôt en camion à la boucherie. L'été les chevaux serviront le plus souvent les touristes. Sous un soleil ardent, ils attendront en bord de route, collés les uns contre les autres, attachés à des anneaux fixés au mur du "ranch" la balade d'une demi-heure, au pas, cul contre tête sur un chemin poussiéreux infesté de mouches et de moustiques. Les bruits alarmants des mas, des propriétaires et des chiens sont plus loin, inaudibles. Le lieu est merveilleux. Derrière un rang de joncs et de roseaux se cachent les eaux placides et limoneuses de l'étang de Vaccarès. Elles expirent un mince relent de saumure. Nul clapotis ou bruissement. Le grand silence et un bref crépuscule humide m'écrasent. La nuit vient de tout avaler. La lumière pulvérulente de la lampe de poche tremble dans l'obscurité, restreint un espace infime. Elle me soutient à bras-le-corps. Les émissions de radio et un livre de voyage m'accompagnent plusieurs heures jusqu'au premier sommeil. Dans cet abri nomade, clos et minuscule, ils se succéderont durs, incommodes dans l'attente des soubresauts de l'aurore et du babillement des passereaux, réveil quotidien des désirs. Les lueurs embrumées camouflent encore les bords sablonneux de l'étang. Par dessus le soleil levant, des vols de grues cendrées en provenance des pays du Nord crient par intermittence l'allégresse d'atteindre les terres chaudes. A bout de forces, elles interrompent l'envolée gracieuse à l'orée de la rive craquelée, recouverte déjà d’efflorescences. Les grues sont là, palpitent près de moi, rassemblées par centaines après ce long voyage. Je marche, un pas léger guidé par leurs clameurs trompettantes. Elles m'ont aperçu ! Plus un bruit. A la sortie du village d'Albaron, je demande la direction vers Méjanes à la seule personne, une femme que je croise dans ce bourg de plaine, une station service mais aucun commerce. Les clochers et les châteaux d'eau sont mes repères dans ce pays mouvant dont je ne sais où il commence, où il finit entre les deux Rhône. J'aperçois le dôme rétréci du Ventoux, pessimiste annonce si je dois croire le dicton local confié ce matin Si tu vois le Ventoux, dans deux jours il pleuvra ! - A droite puis à gauche. A Méjanes, sur la piste vous verrez notre restaurant de poissons et de bouillabaisse, fermé. La femme est avenante, habituée à se lier à des inconnus. Nous engageons la conversation. J'évoque la destination de Beauduc. Ses yeux étincellent. Son mari Dédé fut 30 ans gardien de phare à la pointe de Beauduc, son fils pêcheur de dorades, loups, maquereaux... et sa mère habitent toujours le hameau des Sablons, terminaison des terres halophiles, sansouïres, lagunes, étangs et marais salants aux ondes marron et rose. - Vous direz bonjour à mon fils Georges de la part de sa maman Hélène. Je lui promets d'un hochement de tête avant de reprendre la route. Le lendemain, je croque pain et fromage aux Sablons, rectangle de cabanes sauvages, fragile barrière contre la Grande bleue et les vents de la mer le marin, le grec, le levant ou le sirocco. Une bonne solitude réchauffait là mes sens vagabonds. Au centre de la communauté cabanière, le terrain des fêtes, du pastis et de la pétanque gît inanimé à la saison froide. La vie buissonnière et libertaire du microcosme de nouveau éclora au printemps, aux chants des cigales, ses rires et des plaisirs simples et naturels à l'ombre des cabanes. Protégé des embruns, assis contre le portail baillant d'un cabanon bleu et blanc, je guette Georges mais Georges est déjà parti. Je le trouve finalement l'après-midi derrière les dunes. La plage de sable fin, jaune, beige s'étire immense face au golfe de Beauduc. A droite du ponton des pêcheurs, je le distingue sur son bateau ancré à quelques dizaines de brasses du bord d'une mer presque morte, sans vague. Le buste penché, il prépare les filets. Je le hèle. Il m'a vu... Le ciel bas et gris tue le paysage plat, le mauvais temps me persuade de quitter vite Saint-Gilles. Il va pleuvoir sur la Camargue. Je retourne en Cévennes, vers les déserts de rochers calcaires et lisses, les pierres sèches, les serres et les valats, les montagnes et les gorges. Sur les versants méditerranéens repris par la garrigue, la silhouette solitaire d'un cyprès cache peut-être sous ses racines séculaires la sépulture d'un Camisard inhumé dans la clandestinité, une croix huguenote attachée autour du cou ou serrée dans une main. La sobriété de l'arbre du deuil manifeste la forte spiritualité de l'identité cévenole fidèle à la foi protestante. Après les vignes, les oliviers, les figuiers, les micocouliers, je rejoins les forêts de chênes et de châtaigniers, les monts Aigoual et Lozère. Je reviens sur ces terres austères tant de fois parcourues à pied, à ski ou à cheval. En hiver, la crève saison, le village des vallées ou des piémonts se retrouve dépeuplé. Arrivée aux murets écroulés, aux vergers abandonnés, la végétation épineuse - acacias, ronces et orties - descend maintenant vers les murs lourds et trapus des maisons en moellons. L'enduit gris ne couvre que la partie apparente de la façade orientée sud ou sud-ouest. Ici tout est affaire d'utilité, d'économie et de gravité. Une poignée de gens solitaires, quelque anciens, un potier et un berger s'entêtent à vivre ici l'année. Les autres ont renoncé depuis longtemps au patrimoine foncier congru et divisé par la pression démographique - ce qui compte c'est la terre, le réel -, à une vie enfermée par la rude besogne et les caprices de la météo, le quand dira t'on, l'uniformité. Les femmes jeunes s'en sont allées vers la liberté. Ils sont allés en ville offrir leurs bras, chercher un contrat de travail à l’usine de chaussures ou métallurgique, jouir des plaisirs de l'individualité et du confort, de la bonne paresse anonyme. Pourtant leur condition urbaine n'échappe pas à l'ennui monotone, à la vacuité. Les mois humides et froids, la dizaine d'habitants se terrent, reclus chez eux avec chien et chat. Dehors la cloche de l'église cogne toutes les heures des sons graves. Le village se fait ermitage. Une mauvaise solitude, tyrannique, sectaire s'empare d'eux. Les rencontres sont rares, ils deviennent avares de mots et d'émotion. Une existence chiche, vide d'événements et de moi dont il ne restera rien. Repliés sur leurs amers secrets, les vieilles rancunes familiales, les mythes et les rites du village, ils se méfient de la nouveauté et de l'étranger, refoulent leur propre curiosité. Un profond entêtement s'agace des tombeurs de certitudes et de préjugés. Des vapeurs éparses signent leur pâle existence, elles s'échappent des poêles à bois des cuisines meublées de châtaignier ou de chêne. Près de la fontaine ravagée par les mousses et les algues vertes, les gouttes d'eau de la source lâchent un petit son sourd. Depuis plusieurs années, elle est à sec à la canicule, l'eau ne coule plus pour les hommes, les bêtes et les jardins. La nuit sans lune, les animaux surgissent des sous bois, le loup, le renard, le blaireau, le sanglier s'aventurent chez les hommes, trottent devant l'ancienne école communale transformée en gîte. Les patous cadenassés dans la bergerie avec le troupeau sommeillent pleins d'innocence et de rêves. Les noctambules reniflent les recoins en quête de nourritures, ils déambulent enhardis par un silence de mort et la disparition des derniers fusils envoyés à l'hospice de la ville. Preuve de leur furtive irruption nocturne, les empreintes et les crottes découvertes par l'aurore. Les résidences secondaires propres et bien crépies, les lieux de culte ouvriront à l'été. La population assoiffée d'activités et de nature décuplera pendant deux mois. Les draps en coton blanc gonfleront sur les fils à linge, les pots de géranium coloreront les maisons, les pétarades des tondeuses et des tronçonneuses éclateront leur vitalité de tout côté. Le matin il y aura toujours un vieux tracteur rouge poussif qui sortira de la grange du grand-père pour exécuter sa parade nostalgique autour du village. Les citadins, les touristes chemineront en famille aux heures adoucies de la journée dans la rue du temple et de l'église, la seule où perce le soleil, bavarderont de choses et d'autres, de fadeurs, du temps, de l'étape du Tour de France, accoudés aux fenêtres ou en train de sarcler les potagers ou de butter les pommes de terre. Des descendants de natifs bien stupides avec les nouveaux venus, cancaneront, persifleront parfois satisfaits de leurs racines indigènes, un droit du sol fantasmé comme un statut de fonctionnaire - Vous avez une maison au village ? - Oui, depuis un an ! - Ah ! Nous, depuis toujours ! Nous sommes du village ! Une absurde frontière culturelle et identitaire se dresse encore entre la minorité autochtone en voie d'extinction et ceux d’ailleurs plus nombreux. Les nids de guêpes gorgés d'œufs et de larves gluants planqués sous les toits et derrière les volets seront détruits. Au cimetière les tombes seront débarrassées par les femmes des feuilles et des branches poussées par les vents du golfe du Lion, le marbre frotté puis fleuri de chrysanthèmes, ou d'œillets d'Inde, roses, rouges, blancs. Le culte des ancêtres dévoile une histoire du village, les pactes et les alliances des familles, les généalogies consanguines. Au fond, éconduites près d'un cyprès malingre, des tombes délaissées, presque effacées, sans stèle, sans noms, sans dates, leurs croix de bois à terre resteront en friche. Les papillons, les libellules voltigeront en dilettantes, les grillons criards et les sauterelles boiront entre les longues herbes la lumière et la chaleur du soleil. A la sortie du village près du torrent, le four banal ressemble à une drôle de petite chapelle coiffée de lourdes dalles de lauze. Le dimanche sera la fête du four à pain, on allumera dans sa gueule voûtée les fagots confectionnés l'été dernier. Les odeurs de cuisson des fournées de miches et de pizzas s'envoleront avec le Zéphir. On installera les tables de banquet près du vieux chêne dont le tronc éventré conservera au frais les bouteilles de blanc et de rosé, et l'après-midi on jouera à la belote et aux dominos sous les parasols publicitaires.
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